Iscah Achieng est une Kényane qui a migré en Arabie Saoudite en septembre 2014. À son arrivée, un agent local l’a placée en tant que travailleuse domestique dans une famille saoudienne. Relâchée tout récemment par ses employeurs abusifs, elle relate dans un témoignage déchirant les violences, la faim, les menaces de mort et le harcèlement sexuel dont elle fut la victime.
Suivons:

« J’ai quitté le Kenya pour aller en Arabie Saoudite avec l’espoir d’avoir une vie meilleure.

Mais à mon arrivée, mes patrons refusaient de me payer, puis ils ont commencé à me battre. C’est alors que je me suis enfuie. Et c’est à ce moment qu’ils m’ont menacée de mort.

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Le mien n’est qu’une pointe de l’iceberg, les gens souffrent….

J’ai été par la suite à la police pour porter plainte pour non-paiement des salaires et ils m’ont aidée à recouvrer mon dû. Ils étaient censés me présenter devant mon agent. J’ai été forcée de signer un document en arabe. Je leur ai demandé de le traduire mais ils ont refusé.

Après, les choses n’ont fait qu’empirer. Mon employeur m’a emmenée dans cette maison. Ils m’ont enfermée dans une pièce durant cinq jours, sans nourriture, sans eau mais avec accès à une salle de bains. J’ai bu l’eau de la salle de bains. J’avais mes règles et les hommes ne faisaient que m’insulter. Ils me pointaient leur fusil à la tête et disaient que je devais retourner travailler.

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Je supplie le gouvernement de faire quelque chose, de les aider, ils souffrent.
Mon employeur m’avait dit qu’il m’avait achetée et qu’il pouvait tout pouvait me faire.

J’ai passé des jours sans manger mais je buvais de l’eau. C’est ce qui a fait que j’ai survécu.

Je remercie le gouvernement qui a tout fait par l’intermédiaire de notre ambassade pour me sortir des mains de mes employeurs.. « .

Colette Traoré

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