Le samedi 10 Décembre 2022, une légende et pionnière de la musique africaine tirait sa révérence.
À 64 ans et riche d’une quarantaine d’années de carrière, la reine du Mutuashi, Tshala Muana a poussé son dernier soupir.

Retour, pour lui rendre un hommage vie mérité, sur quatre éléments clés de la vie de l’une des plus sulfureuses et talentueuses artistes que l’Afrique ait connue…

1. L’assassinat de son père

Deuxième enfant d’une fratrie de dix gosses, Tshala Elisabeth Muana est née de Amadeus Muidikayi, militaire, et d’Alphonsine Bambiwa Tumba, mère au foyer.

En 1962, alors qu’elle n’a que 4 ans, elle perd son père, assassiné durant la guerre du Katanga. Sa mère prend la totale relève de son éducation ainsi que celle de ses frères et sœurs . En 2005, cette dernière décède aussi.

2. Les débuts d’un engagement farouche en politique…

À partir de 1997, la belle chanteuse s’engage en politique, après son retour au Congo (elle avait passé une vingtaines d’années en France).

Elle crée dans la foulée, le REFECO (Regroupement des Femmes Congolaises) puis poursuit son engagement politique durant de nombreuses années, fervente militante du président Laurent Kabila décédé en 2001 puis de son fils Joseph Kabila.

3. Son rapport particulier avec la Côte d’Ivoire…

Au détour de plusieurs interviews, la diva a confirmé son profond attachement pour la terre d’Eburnie.

Comme elle le disait si bien, ce pays est celui qui lui a tout donné. Son éclosion en tant qu’artiste chanteuse est partie de la Côte d’Ivoire. « C’est grâce à la Côte d’Ivoire que je suis devenue la star que je suis » confiait-elle il y a quelques années à un média local.

Sa toute première chanson (Amina) a d’ailleurs été arrangée par feu Jimmy Hyacinthe, artiste de renom ivoirien.

Notons que Tshala Muana avait débuté sa carrière dans le showbiz en tant que choriste puis danseuse avant de s’engager définitivement dans la chanson

4. Intronisation par les chefs coutumiers du grand Kasaï…

Grande promotrice du mutuashi, genre musical traditionnel de la province du Kasaï (au Congo) qui inclut des mouvements sulfureux du déhanché, Tshala Muana a même été baptisée reine de cet art.

Cette grande passionnée d’art a en outre été intronisée par les chefs coutumiers du grand Kasaï pour sa contribution à la valorisation de la culture Luba (le nom de sa tribu).

La carrière de la diva Tshala Muana a été jalonnée de succès. Ses œuvres resteront écrites à l’encre indélébile…

Repose en paix grande dame…

Carole G

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