Le concept du féminisme au milieu de nos sociétés majoritairement patriarcales fait lever de nombreuses interrogations et incompréhensions.

À travers son tout nouvel essai « le féminisme africain à l’ère de la soumission féminine », Manu Kahoyomo pose les fondements d’un débat dépassionné autour du féminisme africain et de la soumission de la femme sous nos tropiques.

Entrevue…

1. Qui est Manu Kahoyomo ?

Je suis une jeune femme ivoirienne écrivain et juriste de formation.

2. Quelle est la particularité de ta plume?

Ma plume est beaucoup plus axée sur les sujets portant sur les questions de genre, les conditions des droits des femmes et sur le féminisme en Afrique de l’Ouest.

3. Parlons de ton oeuvre « le féminisme africain à l’ère de la soumission féminine ». Qu’est ce qui t’a inspiré à explorer cette thématique?

Pour parler de l’oeuvre il s’agit de mon premier essai. Il comporte 172 pages et est paru aux éditions Harmattan Paris.

L’idée de cette oeuvre a germé au fil de mes discussions et observations sur le concept de soumission que j’ai pu me faire dans la vie réelle comme sur les réseaux sociaux. J’ai surtout remarqué que ce sujet passionne les foules. Et vu qu’il suscite autant de passion , l’on a du mal à y toucher de peur de s’attirer les foudres de ces personnes qui défendent le concept de soumission; un concept qui est pour eux, un socle de la société.

4. Comment as tu mené la réflexion autour de cet ouvrage? Quelles ont été les principales sources?

Pour écrire cet ouvrage, je me suis posée plusieurs questions à savoir: Comment la soumission influe sur les relations hommes et femmes? Comment la question de la soumission agit sur le droit des femmes au niveau du continent? J’ai tenté par des analyses succinctes de répondre à ces questions. Il s’agit d’analyses aussi bien scientifiques que sociologiques.

J’ai aussi tenté de contextualiser ce concept de soumission en mettant en exergue son évolution dans nos différentes sociétés africaines.

5. Quelle est la portée de cet ouvrage? Et comment faut il le cerner?

Cette oeuvre a été faite pour inviter au débat et questionner sur la situation actuelle de la femme africaine. J’ai voulu aussi apporter un droit de réponse à ceux qui minimisent les droits de la femme africaine en utilisant son passé glorieux pour peindre son présent. Alors que la lecture de sa situation présente fait ressurgir tout autre chose, ce mal être qu’elle endure dans cette société.

Cet essai a fait intervenir une certaine pluridisciplinarité pour essayer de répondre à toutes ces questions sur le féminisme africain (comment ce féminisme est perçu et comment la soumission de la femme est perçue dans nos sociétés africaines).

Entretien réalisé par Carole G

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